Grand Auto

LMP : Le fleuron de l’endurance automobile

Les WEC (World Endurance Championship) sont source des plus grandes émotions de l’automobile. Ces épreuves longues où hypercars et prototype-cars se disputent les meilleurs chronos devraient subir un grand changement durant les saisons à venir. Parmi les véhicules en tête de liste, les Le Mans Prototypes (LMP) défient toute concurrence. Ces bolides visent la meilleure performance et vont s’économise le poids d’accessoires courants comme l’ABS ou encore le contrôle de traction (TRC) pour gagner en vitesse. Au-delà des exploits des pilotes, les courses permettent aux constructeurs d’exposer leur meilleurs performances et innovations. Aujourd’hui les LMP se distinguent en trois catégories :

 

LMP1

 

Les LMP de cette sous-catégories sont construites spécialement pour les courses d’endurance (WEC). En LMP1 se trouvent, les hybrides (écuries compétitives) et les non-hybrides (équipes privées). Les hybrides doivent peser au minimum de 878 kg. Ces bolides développent 800 ch mais peuvent parfois dépasser les 1000 ch ! Il est d’ailleurs arrivé plus d’une fois que des LMP s’envolent littéralement faute d’adhérence face à de telles pointes de vitesse. Ceci étant en partie à cause de l’absence de limite en termes de cylindres et de cylindrée. Les non-hybrides quant à elles doivent atteindre les 833 kg et sont limitées contrairement à leurs antonymes, à des cylindrées de 5 500 cm3.

 

FIA WEC : quel visage pour la catégorie LMP1 en 2018 ?

 

LMP2 

 

Ces véhicules représentent finalement l’autre côté du garage WEC pour les modèles GTE. Ici, seules des équipes privées peuvent concourir. Les LMP2 sont bridées à 600 ch en dépit du V8 de chez Nissan à 4,2 L. Effectivement, celles-ci sont limitées aux cylindrées de 5 000 cm3 et 8 cylindres maximum pour les moteurs atmosphériques. 3 200 cm3 et 6 cylindres pour les moteurs turbo et 2 500 cm3 pour les Diesel suralimentés. Quoiqu’il en soit, le moteur doit être homologué et venir de la série. Enfin, elles sont moins rapides et plus lourdes : 930 kg minimum à la balance ! Toutefois il n’est pas rare de voir les premières LMP2 dépasser certains temps des derniers de LMP1.

 

Les LMP2 résistent au sursaut de la Toyota de Buemi

 

LMP3

 

Dernière née chez les LMP, la catégorie créée en 2015 fait office d’entrée de gamme en la matière. Toutefois, les LMP3 doivent atteindre la barre des 900 kg et sont soumises à un moteur unique (Nissan V8 de 5 L) développant 420 ch. La LMP3 se caractérise également par un habitacle obligatoirement fermé. Si certaines LMP1 et LMP2 peuvent se passer de pare-brise, il est obligatoire en LMP3. Pour terminer, les voitures LMP3 ont un coût à ne pas dépasser de 239 000 euros (règlement technique ACO), passeport électronique inclus. A l’instar des deux autres catégories, les LMP3 fonctionnent par une motorisation à traction avant et du fait d’une assise extrêmement basse, peuvent avoir des appuis impeccables même à pleine vitesse dans les virages.

 

 

LMH et LMDh

Depuis 2019, la FIA ainsi que les autres organismes en charge des WEC s’interrogent sur une nouvelle distribution de ces catégories. A l’heure où L’Equipe proposera désormais la diffusion des championnats WEC, le sport devrait gagner de l’ampleur et attirer un plus large public. A cet effet, les organismes proposent d’ouvrir au monde les deux catégories les plus puissantes. On aurait donc d’un côté la Le Mans Hypercar (LMH), pour remplacer la LMP1, qui permettrait d’offrir une totale liberté aux constructeurs en termes de châssis, carrosserie, moteur et système d’alimentation. Et de l’autre la Le Mans Daytona hybrid (LMDh) qui, elle, serait standardisée. Reprenant les codes de la LMP2 actuelle, le système hybride serait la norme, permettant qui sait un retour de Porsche dans une autre épreuve du sport automobile.

 

D’autres constructeurs sèment encore le doute quant à leur investissement dans l’une ou l’autre de ces catégories comme Renault, Nissan, Audi, Ferrari. La mise en place de ce nouveau système devrait s’achever d’ici la saison 2023.

 

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Commentaires

Une réponse à “LMP : Le fleuron de l’endurance automobile”

  1. […] Rien ne semble avoir été laissé au hasard à commencer par le nom du bolide : 9×8 nous donne 72. Comme la Sarthe tiens donc. Peugeot annonce la couleur et veut revenir trôner pour les 24 Heures du Mans. Après le triomphe des 905 et 908, il y a fort à parier que la 9X8 amorce une nouvelle ère de gloire pour Peugeot en LMH. […]

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