Dans ce podcast, Bruno Saby nous parle de son très long parcours dans le monde du rallye, un univers qui l’a passionné dès son enfance.
Il évoque la folie des années du Groupe B, une période où les voitures de rallye atteignaient des puissances hallucinantes, parfois jusqu’à 1000 chevaux. Les pilotes comme Bruno savaient qu’en sortant des routes, ils risquaient leur vie. Malgré tout, l’adrénaline et l’excitation étaient palpables.
Les débuts de Bruno
– Il grandit dans une famille modeste avec sept frères et sœurs.
– Son père était commerçant et possédait une voiture, ce qui lui a donné un premier aperçu du monde automobile.
– Élevé dans une région où le rallye était populaire avec des événements comme le Monte Carlo, il rêve déjà d’y participer un jour.
– Sa première voiture de course : une Ami 6, une vraie belle blague dans un milieu où les pilotes avaient des voitures prestigieuses.
Les premiers pas dans le rallye
Bruno réussit à se faire un nom malgré les débuts difficiles. Il parle de son premier rallye, plein d’embûches administratives, où il finit malgré tout à une belle 23ème place avec sa modeste Ami 6.
Liste de ses premières voitures :
1. Ami 6 – sa première voiture de course.
2. Simca 1200S – il racheta cette épave pour participer à des rallyes et gagna dans sa catégorie.
3. Alpine – son rêve de jeunesse qui se réalise, devenu symbole de la performance dans les rallyes.
Selon lui, ces expériences ont été essentielles pour se forger un caractère et une détermination indéfectible.
L’âge d’or du Groupe B
Bruno en détaille la fureur de la compétition dans les années 80, où les voitures comme la Renault 5 Turbo étaient des monstres de puissance. Il met en avant les craintes croissantes concernant la sécurité. Malgré la véracité de ces dangers, il dit qu’il n’imaginait pas un instant arrêter la course, tant la passion était forte.
Points clés sur cette période :
– Accidents tragiques et le stress constant pour les pilotes et leurs familles.
– La montée de la puissance mécanique et la recherche de performances a conduit à une réglementation très laxe.
– Le Monumental Monte Carlo, une épreuve rêvée pour tous les pilotes, est celle qui le hante car il n’a pas pu le gagner avant ses 40 ans.
Son témoignage souligne aussi la solidarité entre pilotes et fans, une camaraderie indéniable face à l’adversité.
Les années 90 et l’évolution vers le Rally Raid
Après l’arrêt du Groupe B, Bruno s’engage dans le Dakar, où il découvre une nouvelle facette de la compétition automobile. Avec Mitsubishi, il se trouve rapidement dans le grand bain, mais de manière bien plus aventureuse et imprévisible que le rallye traditionnel.
Réalisations durant cette période :
1. Gagner des étapes au Dakar, prouvant qu’il pouvait s’adapter à ce nouveau format.
2. S’illustrer dans des rallyes comme le Paris-Dakar et le Paris-Moscou-Pékin, qui ne sont pas que des compétitions dures, mais aussi des expériences marquantes sur le plan humain.
Une carrière marquée par le changement
Bruno évoque les défis de passer d’un rallye traditionnel à un monde où la technologie et le danger sont omniprésents. Il se dit chanceux d’avoir pu mener sa carrière jusqu’à la fin des années 90, tout en développant une vision du sport automobile de plus en plus engagée sur le plan humanitaire.
Après avoir pris sa retraite, il transforme son expérience en soutenant des initiatives caritatives, notamment l’espoir contre le cancer, qu’il considère comme une mission plus importante que ses anciens investissements qui étaient souvent tournés vers sa propre gloire.
Conclusion
Bruno Saby conclut sur une note optimiste, rappelant que, malgré les risques, la passion doit primer, et il encourage tous ceux qui ont un rêve à le poursuivre sans hésitation. Sa vie, marquée par des choix audacieux et des sacrifices, démontre qu’il n’est jamais trop tard pour se battre pour ses passions et pour les autres.