Grand Auto

Les différents groupes de rallye

Le rallye compétitif fête ses 60 ans. Cette discipline du sport automobile continue d’attirer, années après années, de plus en plus de passionnés et de passionnées. Par essence, puisque à l’origine, lors de la création du rallye en 1901, les Anglo-Saxons cherchaient à “rallier”  les lieux et les masses, sous une même compétition. Aujourd’hui, Cette industrie s’est démocratisée et s’est divisée en plusieurs catégories. En plus d’être devenu un sport aux multiples échelles, du régional à l’international, chaque participant peut concourir équitablement avec les autres par le système de groupe. Les règlementations ont changé depuis pour s’adapter aux innovations technologiques. Par conséquent, certains ont disparu comme le Supertourisme ou les groupes F et B qui étaient jugés trop dangereux bien que d’autres se professionnalisent encore de jours en jours.

 

Le Groupe A

Créé en 1982 suite à la nouvelle réglementation, ce groupe correspond aux véhicules avec une préparation accrue. C’est la catégorie phare où les constructeurs peuvent mettre en avant des modèles de série performants. Les voitures sont extrêmement nerveuses et inadaptées pour la conduite de tous les jours. En l’occurrence, les WRC se situent dans ce groupe, dans la dernière classe (A8). De plus, il se divise en quatre classes basées sur la cylindrée :

 

  • A5/FA5 : Cylindrée jusqu’à 1400 cm3 (comme la Citroën AX Sport FA5)
  • A6/FA6 : Cylindrée comprise entre 1400 et 1600 cm3 (comme la Peugeot 106 S16)
  • A7/FA7 : Cylindrée comprise entre 1600 et  2000 cm3 (comme la Renault Clio Williams FA7)
  • A8/FA8 : Cylindrée supérieure à 2000 cm3 (comme la BMW M3 FA8)

 

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Le Groupe N

Apparu la même année, le Groupe N constitue le niveau de préparation, donc plus proche des modèles de séries. Les modèles inscrits sont très proches de ceux d’origines et peuvent être librement modifiés du moment qu’ils respectent les normes FIA. Plus économique que le Groupe A, les moteurs peuvent être munis de voies de suralimentation (turbo ou compresseur). Ainsi, le coefficient de puissance de la cylindrée se voit multiplier par 1,7. Autant dire que pour être compétitif dans ce groupe il faut aimer mettre les mains dans le cambouis. Comme le groupe précédent il se décline en quatre classes :

 

  • N1/FN1 : Cylindrée jusqu’à 1400 cm3 (comme la Citroën AX GTi FN1)
  • N2/FN2 : Cylindrée comprise entre 1400 et 1600 cm3 (comme la Honda Civic VTi FN2)
  • N3/FN3 : Cylindrée comprise entre 1600 et  2000 cm3 (comme la Peugeot 206 RC FN3)
  • N4/FN4 : Cylindrée supérieure à 2000 cm3 (comme la Renault 5 GT Turbo FN4)

 

 

Le Groupe R

Toujours dans le souci de rendre plus économique la discipline, le Groupe R se caractérise par des véhicules vendus en kits par les constructeurs. Liant entre le Groupe A et le Groupe N, le dernier né a fait le bonheur des constructeurs comme des pilotes. Les kits n’ont pas démérité depuis la création du groupe en 2007 même si aujourd’hui les constructeurs privilégient le sur-mesure pour maximiser les performances. Au niveau international, on retrouve même la déclinaison R-GT (image ci-dessous : Abarth 124 R-GT). Avec cette ultime déclinaison créée en 2011, mêmes les voitures les plus puissantes deviennent accessibles au plus grand nombre.

 

  • R1 : Avec des modifications au niveau des ressorts, amortisseurs et des supports moteurs
    • R1A : moins de 1400 cm3 (comme la Renault Twingo II RS)
    • R1B : de 1400 et 1600 cm3 (comme la Citroën DS3)
  • R2 : Avec davantage de modifications comme une boîte à crabots, armes à cames, boitier électronique, barre antiroulis, freins…
    • R2A : de 1400 à 1600 cm3 (comme la Ford Fiesta Mk VI)
    • R2B : de 1600 à 2000 cm3 (comme la Peugeot 208 R2)
  • R3 : Avec une boîte séquentielle, des freins plus gros, une admission type Super 1600 et des collecteurs d’admission et échappement
    • de 1600 à 2000 cm3 (comme la Honda Civic Type R)
  • R4 : Avec quatre roues motrices (largement dérivées du Groupe N)
    • 4 cylindres turbo (2L) (comme la Fiat 500 X Abarth)
  • R5 : Avec des modifications type S2000 et les mêmes qu’en R3
    • R5T : de 1400 à 1600 turbo cm3 (comme la Hyundai i20)
    • R5 : de 1600 à 2000 cm3 (comme la Volkswagen Polo)

 

 

Le Groupe F2000

Le Groupe F2000 (anciennement F mais renommé au début du millénaire) permet au plus grand nombre de véhicules de tourisme de concourir.  En effet, la première classe acceptée démarre avec un moteur inférieur à 1150 cm3. De plus la cylindrée ne peut dépasser les 2000 cm3. Spécificité de celui-ci, la transmission intégrale y est prohibée. Ce groupe est donc le plus ouvert et il n’est pas rare de retrouver des véhicules ayant appartenus aux groupes FN, FA et B :

 

  • F2000-11 : en dessous de 1150 cm3 (tout véhicule du moment qu’il soit commercialisé depuis plus de 5 ans)
  • F2000-12 : de 1150 à 1400 cm3 (comme la Renault Twingo)
  • F2000-13 : de 1400 à 1600 cm3 (comme la Peugeot 106 XSi)
  • F2000-14 : de 1600 à 2000 cm3 (comme la Peugeot 205 GTi 1.9)

 

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Le Groupe GT

Enfin, le groupe GT réunit les plus grosses cylindrées et/ou boostées de tourisme. Il existe la déclinaison R-GT pour les voitures dédiées où on retrouve notamment notre Alpine A110 Rally. Ici, trois classes s’offrent aux pilotes. La GT9 avec des moteurs de moins de 2000cm3 (comme la Hommel Berlinette RS). A contrario, la GT10, au-dessus de 2000 cm3, où on retrouve la Porsche GT3 RS. Et enfin les Porsche 911 se hissent en GT15+. A noter ici, que le coefficient du turbo est multipliée à la cylindrée du moteur. Il est donc normal de trouver des voitures d’une cylindrée inférieure dans cette classe supérieure.

 

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