Toyota boycotte les Jeux Olympiques

Vendredi dernier débutait les Jeux Olympiques de 2020 au Japon. Pourtant l’événement déjà repoussé depuis plus d’un an ne fait pas l’unanimité dans le pays. A l’heure où plus de la moitié de la population nippone s’oppose au maintien de cette édition à huis clos, plusieurs sponsors ont décidé de bouder le lancement. Ne voulant guère être associé à cette édition contestée, Toyota n’a pas dérogé à la règle. Décision surprenante mais légitime pour le constructeur partenaire majeur du Comité international olympique.

 

The Leadership of Akio Toyoda – Anas Alam Faizli

 

Assurer le bon déroulement…

 

Le PDG du groupe Toyota Motor, Akio Toyoda, a tout d’abord annoncé ne pas se rendre à la cérémonie d’ouverture. « Par respect de l’état d’urgence et ses mesures sanitaires » précise-t-il dans un communiqué. De plus, toutes les réclames produites pour être diffusées lors des JO ne seront finalement pas présentées aux écrans. Selon le directeur de la communication du constructeur, Jun Nagata, « il y a beaucoup de problèmes, parfois difficiles à appréhender. Nous souhaitons sincèrement que tous les athlètes et toutes les personnes impliquées puissent accueillir les Jeux de Tokyo sans inquiétude ». Coup dur pour le constructeur nippon qui depuis 2015 œuvre pourtant au bon déroulement des JO.

 

Les Jeux olympiques de Tokyo en 10 chiffres

 

Durant les préparatifs, rappelons que Toyota avait fournit 3340 véhicules électriques et à hydrogènes pour assurer le transport des athlètes et du personnel. Ensuite, près de 200 athlètes olympiques et paralympiques sont soutenus par la marque dont le nageur Takeshi Kawamoto et la joueuse de softball Miu Goto. Ceux-ci peuvent se déplacer à l’aide de quelques 300 véhicules à mobilité personnelle spécialement dépêchés. Notre président, Emmanuel Macron a d’ailleurs rencontré hier les officiels de la marque pour les en féliciter. Aucun commentaire de leur échange n’a été cependant diffusé.

 

 

… mais à quel prix ?

Toyota n’est pas le seul sponsor a vouloir préserver son image. D’autres sponsors comme Panasonic, Bridgestone, NEC ou encore Fujitsu ont fait de même. Au-delà de l’image des ces marques c’est également une très mauvaise opération économiques. Selon l’économiste Takahide Kiuchi, les épreuves à hui clos engendrent une perte de près de 300 milliards de yens (soit deux milliards d’euros).

Même si aucun billet ni aucune boisson ne seront vendus, nous apportons tout notre soutien à nos athlètes !

 

 

[post-carousel id= »2784″]

Retour en haut