Depuis ce mardi 1er juin, les véhicules à moteur diesel Crit’air 4 n’ont plus le droit de circuler dans le périmètre intérieur de l’A86. Par conséquent, toutes les voitures diesel immatriculées avant 2006 et les deux roues immatriculées avant juillet 2004 sont ciblés. Ceux-ci ne peuvent circuler du lundi au vendredi de 8 h à 20 h en Île-de-France. Les contrevenants peuvent être verbalisés par seule fraude repérée par vidéosurveillance. Ainsi, ils écopent d’une amende de 68 euros ou de 45 euros si payée sous 15 jours. Toutefois certains maires accusent la rapidité de cette démarche et encouragent les policiers et gendarmes a être pédagogues et non moralisateurs.
Concrètement, cette mesure concerne aujourd’hui 7 % du parc automobile autour de la Métropole. Soit près de 180 000 véhicules franciliens (source : RSVERO, 2020, SDES). Pour Elisabeth Détry, présidente de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, la transition au 1er juin semble difficilement réalisable. Une nouvelle règlementation d’autant difficile à tenir pour les plus petits budgets rapportent Xavier Horent, délégué général du CNPA (Conseil National des Professions de l’Automobile). Selon lui, il y a un manque évident de communication. Un manque qui se ressent de l’application de cette mesure jusqu’aux aides proposées pour le rachat d’un véhicule plus récent et écoresponsable.
Aujourd’hui, quatre ZFE (zones à faibles émissions) sont concernées. En plus de la capitale et du Grand Paris, Grenoble-Alpes-Métropole et la Métropole de Lyon sont sujettes à cette mesure. Des dizaines d’autres grandes communes comme Lille, Strasbourg, Marseille ou encore La Rochelle pourraient rejoindre cette liste d’ici 2022. Enfin cette mesure devrait s’étendre aux véhicules Crit’air 3 en juillet 2022 et aux Crit’air 2 à compter de janvier 2024. L’objectif est de viser l’interdiction de circulation aux moteurs thermiques dans Paris et sa banlieue pour 2030.