La Principauté de Monaco vide sa fourrière. L’Administration des domaines organise comme chaque année une vente aux enchères. Pour cette édition, pléthore de médias ont fait de cette vente une opportunité pour tous les adeptes de l’automobile. Cependant, les acheteurs seront déçus d’apprendre qu’au menu, on ne retrouve que des antiquités qui pour la plupart doivent avoir déjà pas mal vécu. Plus de faux-espoir, pas de voiture luxueuse mais des modèles, d’entrée de gamme pour la plupart, au rabais qui ne devraient pas faire long feu.
Avec la crise sanitaire les conditions changent et les acquéreurs doivent signifier leur offre par courrier. Ces courriers doivent être adressés dans la boîtes aux lettres du bâtiment de ladite administration. Les intéressés ont jusqu’au 19 mars 2021 à midi pour adresser leur offre au 24 rue Gabian de la principauté. De plus, chaque acquéreur peut soumettre plusieurs offres à condition qu’elles soient adressées individuellement par voie postale.
Un dimanche au marché de Monaco
Cette année, la vente aux enchères compte 10 véhicules à quatre roues, 24 à deux roues et 18 vélos et trottinettes. Non, vous ne rêvez pas, on retrouve des B’twin de Décathlon à la fourrière de Monaco. Enfin, 3 véhicules réformés de l’administration sont également proposés. Les enchères minimales commencent à 15 euros pour les deux roues et 30 euros pour les voitures. Une aubaine ! Quand on pense au paradis monégasque, on imagine des bolides tous au-dessus de 300 ch, symboles d’opulence et de puissance. Tout faux ! Chaque propriétaires de Porsche, Bentley, Lamborghini ou autre AMG est venu récupérer son bolide en s’acquittant d’une amende. Cette année, on est plus proche d’une vente à la casse ou des vide-greniers du dimanche que du standing monégasque.
Une Audi A6 à 30 euros ?
Les voitures datent de 1993 à 2014 quand les dates ne sont pas ignorées. La plupart des modèles sont des véhicules du grand public : Une Peugeot 206 de 2004, une Renault Clio de 1993, une Toyota Corolla de 2003. Toutefois, on retrouve une Audi A6, de 2002 tout de même, qui sort un peu du lot au milieu des autres marques. On peut donc supposer que pour ces véhicules, avec plus de 20 ans de route pour certains, le nombre de kilomètres, d’accrochages, de pièces changées a dû être conséquent. Il en va de même pour les deux roues mis en circulation de 1998 à 2017. Certains modèles ne sont même pas renseignés.
Les acheteurs à découvert
Pour ne rien arranger, la couronne fonctionne avec des règles bien précises et ne laisse rien au hasard. En effet, la Principauté a normé la vente de sorte à protéger la Principauté. Si les acheteurs de tous horizons peuvent tenter leur chance, ils n’ont guère de recours possible en cas d’insatisfaction. Par exemple, Le formulaire stipule que celui qui propose une offre « renonce à tous recours contre l’Etat de Monaco ». En d’autres termes, les véhicules sont contrôlés par la Sûreté Publique en amont mais ne peuvent être repris. De plus, la fourrière se décharge de toute responsabilité quant à l’immatriculation du véhicule. Toutes ces charges appartiennent donc à l’acquéreur. Pour terminer, les véhicules sont visibles de ce lundi 8 au vendredi 12 mars, de 12 h à 15 h, à la fourrière administrative de Monaco.
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